Clienteling : la connaissance client ultime

Le Clienteling est une ancienne pratique née des commerces de proximité, où un calepin noirci d’informations glanées des clients permettait de faire toute la différence lors d’un achat. Aujourd’hui, le Clienteling s’impose comme la brique ultime d’une stratégie omnicanal.

Mais si le concept du « one to one » est connu, son application s’enrichit au gré des exigences clients et soulève la problématique suivante : quels leviers techniques et métiers activer pour capitaliser sur une connaissance client à 360° ?

 

Clienteling, penser métier avant outils

Le Clienteling vise à améliorer l’expérience client non pas en multipliant des outils gadgets à gogo en boutique, mais plutôt en proposant une relation à haute valeur ajoutée alimentée par les clients et leurs données.

La personnalisation des interactions avec le client représentant la fin ainsi que le moyen, elle doit être le fruit d’une réflexion à l’initiative du métier : quelles informations clients capter et à quel moment ? Comment les exploiter ? Comment les redescendre et embarquer vendeurs et clients ?

Ce n’est qu’après avoir identifié la vision métier cible que les outils pouvant soutenir cette vision peuvent être déterminés, car le Clienteling est avant tout une stratégie marketing aux multiples déclinaisons opérationnelles. De l’intégration de modules de prise de rendez-vous à celle de checkouts volants ou shopping personnalisé, les enseignes actionnent alors différents leviers pour mieux connaître le client et surtout, le lui montrer.

L’alignement des enjeux marketing et techniques est d’ailleurs un vrai challenge au vu de l’évolution à vitesse grand V des usages clients. Afin d’intégrer des données toujours plus qualifiées, la stratégie Clienteling doit être pensée en termes de déploiement à court, moyen et long terme, soutenu de fait par un dispositif évolutif by design.

 

Clienteling & Machine Learning, le couple idéal

Parce qu’il n’y a pas de limites à la connaissance client (enfin si, hello RGPD), une connaissance à l’instant T ne suffit pas.
Citons Burberry qui encourage ses clients à partager leurs données grâce à des récompenses via son loyalty program et compte désormais une base de 12 millions de clients. En incentivant les clients à fournir de la donnée via son programme fidélité, Burberry s’offre un référentiel client de qualité prêt à être exploité.
En réconciliant données online et offline, l’enseigne est capable d’être proactive et de proposer des services à haute-valeur ajoutée tout au long du parcours client.
Car au-delà des recommandations produits « simples » poussées sur les tablettes des hôtes de vente, une stratégie de Clienteling adossée à une solution de Machine Learning permet de repenser l’omnicanal entièrement. En combinant first, second et third-party data au sein d’une DMP optimisée, les marques peuvent allier moteur de recommandation ultra personnalisé, geofencing, online marketing et adapter produits et services additionnels en conséquence. Il s’agit d’un levier technique devenant de plus en plus incontournable, sous condition sine qua none d’une synergie forte avec le métier.

 

Monitorer sa stratégie Clienteling, ou comment réinventer les KPI Marketing classiques

Calculer le retour sur investissement métier de la stratégie Clienteling est un véritable enjeu : comment savoir si ma stratégie Clienteling fonctionne ? Comment isoler les points de contact clients dans une configuration omnicanal ?

Drivé par le métier, le Machine Learning permet de répondre à ces questions en favorisant l’émergence de KPIs représentatifs de la complémentarité online/offline pour suivre les clients sur l’ensemble de leurs parcours. L’évolution du chiffre d’affaires peut maintenant être croisée avec des metrics de conversion, de rétention client in-store, de satisfaction client historisée… et alimenter des tableaux de bords à plusieurs niveaux.
Citons toujours le cas de Burberry qui, en alliant beacon de comptage clients in-store et monitoring de campagne mobile annonce un taux de 85% de collecte de data client en PoS et une amélioration de 50% de son taux de fidélisation. Il s’agit d’une illustration forte de l’impact grandissant du Machine Learning sur les performances omnicanal des enseignes. Tendance d’ailleurs confirmée par une enquête de Statista (‘AI & Machine Learning use cases in the retail industry worldwide as of 2019’) selon laquelle près de la moitié des retailers ont prévu ou déjà mis en œuvre une stratégie omnicanal articulée autour de l’IA.

 

Enfin, le champ d’application de la technologie prévisionnelle va au-delà du marketing. Citons Etam, qui articule l’ensemble de sa chaîne de production autour du Machine Learning pour rationnaliser les coûts financiers et écologiques liés aux invendus. Ou comment la complémentarité IA-métiers permet de capitaliser sur la donnée produits et clients pour optimiser l’ensemble des strates opérationnelles.

Inside the retail strategy of Burberry


https://www.e-marketing.fr/Thematique/veille-1097/Breves/Repenser-la-relation-client-grace-au-clienteling-340400.htm
https://www.forbes.com/sites/nitinmangtani/2017/02/01/clienteling-defining-the-future-in-store-experience/#70c1286c3c2d
https://lehub.laposte.fr/dossiers/omnicanal-portrait-robot-nouveaux-vendeurs
https://digital.hbs.edu/platform-rctom/submission/machine-learning-journey-of-burberry-is-there-room-for-machine-learning-in-luxury-goods-industry/

Chez Etam, l’intelligence développée à partir des données bouscule les métiers

L’approche Customer Centric ou comment tenir compte efficacement de la voix de ses clients

De nombreuses entreprises se définissent comme « Customer Centric », littéralement « centrées sur le client ». Ce concept, très tendance depuis 2 ans, ne doit pas être interprété de manière trop restrictive.
Il ne s’agit pas seulement de viser l’excellence dans le Service Client, mais plus globalement, de placer le client au cœur de la stratégie de l’entreprise. D’ailleurs, 83% des entreprises estiment qu’être « Customer Centric » est une priorité stratégique selon Actito (octobre 2016). Or, force est de constater qu’il existe, pour la majorité d’entre elles, un réel fossé entre le discours et les faits.

 

Alors comment mettre en place une stratégie Customer Centric ? Comment proposer une expérience client innovante ? Quels bénéfices en tirer ?

 

I. Qu’est-ce que la Customer Centricity ?

Etre centré client, ce n’est pas simplement se dire « le client est important », mais plutôt « le client, c’est la plus grande richesse de mon business ».  Parallèlement à une digitalisation importante de la relation à la marque, l’exigence des consommateurs s’est accrue. Proactivité et excellence sont des critères importants d’évaluation de la marque et participent à sa notoriété.Une bonne expérience client ne se résume pas à un thé offert ou à l’envoi d’une offre bien ciblée. L’enjeu est de connaître et reconnaître son client, lui offrir une expérience inédite en one-to-one sur l’ensemble du parcours client, avant, pendant et après l’acte d’achat.

“We see our customers as invited guests to a party, and we are the hosts. It’s our job every day to make every important aspect of the customer experience a little bit better.”  — Jeff Bezos, PDG d’Amazon —

En somme, être « Customer Centric », c’est connaîtrecomprendre et satisfaire son client.

 

II. Comment la mettre en place ?

Mettre la donnée client au cœur du décisionnel, et non plus les produits ou le service proposé :

  1. Collecter et centraliser des données client provenant de différentes sources (nom, prénom, coordonnées, sexe, âge, centres d’intérêts, comportements d’achat, avis clients…)
  2. Appliquer des règles de Data Quality pour disposer de données « propres », fiables et exploitables
  3. Segmenter les données pour identifier la « valeur client »
  4. Les analyser pour comprendre les tendances, en dégager les « insights » et ainsi mieux adresser ses clients
  5. Prendre en compte les retours clients dès la conception d’un nouveau produit / service (panels d’études, tests utilisateurs, AB testing, suivi du taux d’adoption…)

 

Quelques chiffres :

95% des entreprises ont du mal à tirer quelque chose de leurs données client et de prendre des décisions en temps réel. 38% seulement des entreprises ont fait des données un impératif de pilotage de leur expérience client. Conséquence de ce qui précède, seules 23% parviennent à exécuter avec succès leur stratégie d’expérience client.

Etude Forrester – printemps 2017

 

Tendre vers une vision 360° du client

Les points de contact se sont multipliés depuis l’avènement du mobile, des communautés en ligne, des plates-formes de vente, des réseaux sociaux, etc. L’agrégation des données qui proviennent de ces interactions est donc essentielle pour obtenir une vue 360° du client.

Embarquer toutes les équipes

Pour réussir une stratégie « Customer Centric », il convient de la considérer comme une réelle philosophie à transmettre largement dans l’organisation, pour qu’elle s’imprègne dans la culture de l’entreprise. Cette dynamique doit être insufflée par le top management et diffusée aussi bien aux équipes en contact direct avec les clients que les équipes qui conçoivent les produits, services et actions marketing.

Proposer une expérience client innovante

Trois axes fondamentaux pour atteindre cet objectif :

  • Une personnalisation des communications, des parcours client web & mobile
  • Des parcours omnicanal sans couture
  • Des innovations cohérentes avec l’ADN de la marque
III. Pour quels bénéfices ?

La mise en place d’une stratégie « Customer Centric » permet in fine à l’entreprise de :

  • Booster son chiffre d’affaires
  • Renforcer son positionnement
  • Fidéliser ses clients
  • Identifier de nouveaux leviers de croissance
Conclusion

Le fait est acquis : mettre en place une bonne expérience client est rentable et profitable pour l’entreprise. Elle permet d’asseoir sa base clients, de les fidéliser mais aussi et surtout d’en attirer de nouveaux. L’exploitation des données client dans l’ensemble de l’entreprise est une véritable mine d’or et permet, par la connaissance, d’optimiser sans cesse l’expérience client.

Pour être « Customer Centric », il faut finalement faire preuve d’écoute et d’empathie envers ses clients !

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous mis en place de tels leviers au sein de votre entreprise ? Quelles difficultés rencontrez-vous pour accompagner le changement ?

N’hésitez pas à échanger avec nous ! Adone Conseil vous accompagne en ce sens, au travers de son expertise et ses savoir-faire, pour vous aider à atteindre vos objectifs business.

 

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